Des fonctionnaires, dans des situations diverses et pour différentes raisons, se penchent sur leur routine et livrent leurs réflexions. Une policière idéaliste à laquelle on impose un quota de contraventions ; un guichetier de la SNCF qui rêve de prendre le train avec une cliente qui ressemble à sa fille ; un employé d’une maison de retraite, excédé par la demande de sa direction de suivre quotidiennement les selles de ses pensionnaires ; un maître-nageur qui, en trente ans, n’a jamais sauvé personne ; et d’autres encore…
Tracés à travers dix nouvelles, ces portraits ne sont pas à proprement parler spécifiques du secteur public, sauf peut-être pour la multiplication de la réglementation. La monotonie, la jalousie, la pression des chefs et celle des subordonnés, une certaine déshumanisation, tel est le tableau que dresse l’auteur (Le tennis est un sport romantique, NB octobre 2013). Désirs, souvenirs traversent les personnages. Le style est assez plat, l’humour mince, certains passages sont crus. Malgré des situations parfois curieuses et quelques notes de tendresse, ces tranches de vie suscitent peu d’intérêt. (P.Bo. et A.Le.)