2011. Eva, plasticienne, spécialisée dans le remodelage des hominidés de la Préhistoire et de l’Histoire, craint une possible récidive de son cancer. Différentes visites – mère, voisine, amis – et les souvenirs d’hommes aimés animent sa solitude. Dans une ancienne cabine, devant son habituel café de Belleville, le téléphone sonne ponctuellement chaque jour. Eva finit par répondre. C’est le début d’échanges avec Gabriel, le photographe de la Vallée des Morts d’Abydos. Les révolutions arabes enflamment la Tunisie et l’Égypte. Gabriel recherche son fils, et Éva, en suivant sa piste, trouve enfin son équilibre. Une succession de courts chapitres, écrits à la première personne, retrace cet itinéraire éclaté et douloureux entre ombre et lumière. Ici et ailleurs il faut saisir le fil de ces hasards, coïncidences, signes des vivants et des morts, retours en arrière pour sculpter enfin le portrait d’une héroïne insaisissable en recherche d’accomplissement. Et d’amour de soi. Malgré une langue classique et sensible et des précisions instructives sur l’archéologie, la construction artificielle du roman, l’abus des digressions et l’absence d’émotion génèrent un léger ennui…
La vie sur le fil
KINER Aline