Atlanta, 1890. Jo et son grand-père squattent comme logis un ancien refuge d’esclaves en fuite situé sous l’imprimerie Bell. Par un conduit d’aération, la jeune fille partage (par procuration) leur vie et actuellement leurs difficultés financières, perte d’abonnements due au succès d’une nouvelle rubrique d’un journal concurrent. Assistante modiste, Jo est renvoyée en dépit du succès de ses chapeaux auprès de la clientèle, motif son origine asiatique. La voici contrainte d’accepter le poste de femme de chambre de cette peste de Caroline Payne : une demeure et une famille qu’elle connaît depuis l’enfance car son grand-père Old Gin est un de leurs plus anciens palefreniers. Frustrée, elle rédige un billet d’humeur et d’humour qu’elle dépose dans la boite aux lettres de Nathan Bell. C’est le début du succès des articles de « miss Sweetie » dans le journal.
Un roman historique d’émancipation où les ingrédients romanesques, secret de naissance et idylles amoureuses, restent bien ancrés dans le contexte de l’époque. Dans ce sud des État- Unis marqué par la récente guerre de Sécession, le racisme et le ségrégationnisme restent omniprésents. On suit les bouleversements de cette société dans le « courrier des lecteurs », les aspirations féminines de modernité face aux réticences de certains. Avec l’arrivée des suffragettes, les bicyclettes pour femmes peu à peu s’imposent même si les difficultés pour les gens de couleurs persistent. (A.T. et M.T.D.)