La villa Amarante

Natacha, soixante-dix-sept ans, ne quitterait pour rien au monde sa chère villa Amarante qui symbolise sa réussite et garde l’empreinte de Victor, son mari décédé. Sous ses airs hautains, elle cache un grand coeur. Elle a recueilli deux êtres en perdition : Vincent, musicien déchu, et Léane, mère divorcée, respectivement chauffeur-jardinier et cuisinière. Vincent découvre à la lecture du journal intime de sa bienfaitrice que, loin de la vie idyllique qu’il imaginait, sa mystérieuse patronne a connu une succession d’épreuves. Quelques pages manquantes du cahier recèleraient-elles un inavouable secret ? L’humanité, la pugnacité et l’amour de la vie de cette septuagénaire d’origine slave à la forte personnalité, qui ne transige sur rien dans l’amour comme dans la haine, sont sympathiques. Mais tout est un peu « too much » dans cette histoire édifiante au style légèrement maniéré où présent et passé s’entrecroisent sur fond d’atmosphère provinciale. Y compris le dénouement auquel on a grand peine à croire tant il est tiré par les cheveux. (A.-C.C.-M. et M.-N.P.)