La Villa des térébinthes (Les Noces de soie ; 2)

MALAVAL Jean-Paul

Après le départ de ses trois enfants, Théodore, redoutable despote, se suicide. Sa veuve a pour seul compagnon et amant un valet qui prend en charge la magnanerie. Le fils Silvius, époux de Roxane, fille d’un « soyeux » lyonnais, peine à se faire accepter par le milieu très fermé de la haute bourgeoisie, malgré la naissance de leur fille. La passion qui l’attache à sa femme s’exacerbe lorsqu’il découvre son infidélité. Contrairement à son beau-père, il prend conscience des changements qu’apportent l’électricité et la soie artificielle. Il se lance dans les affaires, espérant ainsi retrouver l’amour de sa femme. Comme dans le précédent tome (Les Noces de soie, NB avril 2012), Jean-Paul Malaval développe ses thèmes préférés : l’âpreté des moeurs paysannes, la morgue des familles héritières d’un patrimoine prestigieux et d’une morale soucieuse des apparences, l’extravagance des nouveaux riches de la Troisième République, l’ambition des jeunes gens batailleurs et doués, impatients de réussir. Avant la séparation de l’Église et de l’État, les rancoeurs religieuses continuent d’alimenter la suspicion et la haine. Un roman écrit avec talent.