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Retiré en Orient, dans le désert, le narrateur revoit sa vie. Issu d’une riche bourgeoisie parisienne cultivée, il poursuit des études d’agriculture. Retrouvant une jeune femme aimée devenue veuve, ils vivront, à l’écart du monde, deux ans d’un amour exalté dont elle mourra. Alors qu’il est désespéré, son ami Gabriel saura l’accueillir, lui offrant sa demeure, lui cédant sa fiancée, mais, malgré une vie de famille, des enfants, le succès de ses entreprises, il ne trouvera jamais la paix, rêvant à son ami Ménalque parti au-delà des mers chercher l’aventure et la richesse.
Ce roman paru en 1898 est écrit dans une langue classique, avec de longues phrases, des descriptions poétiques de la nature. C’est une introspection douloureuse sur une vie que le narrateur juge ratée. L’intérêt de cette réédition réside dans la préface du Professeur David H. Walker qui analyse, à partir de leur correspondance, l’amitié d’Eugène Rouart et André Gide, leur influence réciproque sur l’oeuvre de chacun : l’auteur pour L’Immoraliste, Gide pour ce roman dans lequel Eugène Rouart avait mis, semble-t-il, beaucoup de lui-même.