La ville des brumes : une enquête de Claire DeWitt

GRAN Sara

Claire DeWitt est détective privée à San Francisco, c’est une vraie vocation : jeune, elle a déjà joué au « policier ». Lorsque Paul Casablancas, un ex-petit ami musicien connu, est retrouvé assassiné dans sa maison, Claire refuse l’explication de la police – un cambriolage qui a mal tourné – et décide de résoudre cette affaire coûte que coûte.   

Non seulement l’enquêtrice est impliquée dans cette affaire émotionnellement et professionnellement mais elle doit aussi affronter les démons de son adolescence et ses premiers pas de détective à New York. Deux histoires distinctes s’entremêlent sans intérêt pour l’intrigue bien mince et répétitive. Comme dans La ville des morts (NB avril 2015) l’héroïne de Sara Gran se réfère aux préceptes d’un étrange détective français, a des visions et fait des rêves prémonitoires, carbure aux drogues dures et à l’alcool ; cependant, l’évocation de sa jeunesse apporte un éclairage plus nuancé à sa personnalité. Même si l’écriture est vive et que le tableau du monde des rockers pique la curiosité, ce polar hallucinant (abus de coke ?) et brouillon perd peu à peu de son intérêt. (L.C. et M.Bo.)