Un apprenti révolutionnaire raté, d’origine libanaise, débarque à Hong-Kong comme cadre de la « Bank of China ».Celle-ci est dirigée par une Chinoise fervente communiste qui souhaite torpiller le système financier mondial. Son mari étant décédé d’un cancer, elle cherche à tout prix à mourir, par amour, de la même maladie. Elle finance aussi les recherches d’une anthropologue qui veut démontrer que l’Homo sapiens n’est qu’un prédateur génocidaire par instinct. Tous rêvent d’une révolution.
L’auteur, journaliste, a très symboliquement situé son intrigue à Hong-Kong : c’est le lieu où s’affrontent l’appétit des financiers anglo-américains et celui des Chinois, où se côtoient le luxe et la misère, les Homo sapiens bobos cultivés et les mafieux, la folie du shopping et le marché des contrefaçons. L’intrigue est mince, les personnages difficilement crédibles, voire caricaturaux. C’est le prétexte pour traiter pêle-mêle les sujets du moment : la surpopulation, les émeutes de la faim dues à l’exploitation des pauvres par les riches, la faillite du système financier, la disparition de l’intelligence et de la sensibilité humaines, etc. Dans une écriture confuse et terne, l’auteur n’apporte aucune originalité ni solution, se bornant à un tableau très noir du monde moderne.