La Ville invisible

ROSALES Emili

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Emili, galeriste d’art à Madrid, se souvient de son enfance dans le delta de l’Ebre où lui et ses camarades recherchaient les vestiges d’une ville voulue deux siècles auparavant par Charles III, roi des Deux-Siciles devenu roi d’Espagne. Le mémoire rédigé par l’architecte napolitain Roselli, chargé de la construction de la ville vers 1769, lui parvient mystérieusement. Il y est question du peintre Tiepolo, appelé lui aussi par Charles III, dont un tableau aurait disparu. Emili comme Roselli évoluent dans des mondes opaques où abondent les personnages ambigus.

 

Les projets culturels du despote Charles III servent de fond au roman, la construction de Sant Carles de la Ràpita a bel et bien commencé. L’ouvrage est conçu avec alternance de chapitres : récit d’Emili, mémoire de Roselli. Il existe des analogies de pensée entre les deux hommes, ainsi que dans leur façon de s’exprimer, assez recherchée et parfois bavarde, bien qu’ils se situent à deux siècles de distance. Lecture assez agréable qu’un rythme plus nerveux aurait avantagée.