La vitesse sur la peau

Depuis la mort de sa mère, Elina se mure dans le silence et aspire à devenir un végétal. Elle passe son temps libre, immobile, sur un banc du jardin des plantes. L’idée lui prend un jour de courir en sens inverse des aiguilles d’une montre, elle espère ainsi croiser sa mère en remontant le temps. Une femme l’aborde, une personnalité originale, en fauteuil roulant. Violette, ancienne marathonienne, se prend d’affection pour Elina et lui donne des conseils pour courir, respirer, revivre. L’adolescente retrouve la parole. Les deux femmes ne savent rien l’une de l’autre… Et Violette porte un terrible secret. Elina vit difficilement son deuil et entretient un dialogue avec sa mère disparue. Elle ne supporte aucun adulte ni son père, ni sa compagne, ni sa psy. Seule sa grand-mère trouve grâce à ses yeux puis arrive Violette, belle rencontre. On trouve dans ce roman des passages riches et intéressants sur le poids du deuil mais les personnages et les situations sont parfois caricaturaux. Le récit est pesant. Elina raisonne comme une adulte et non comme une ado. Le secret de Violette qui « renverse » l’histoire et fait changer les points de vue semble tiré par les cheveux. (F.E. et L.-L.D.)