La voie chinoise : capitalisme et empire

Au XIXe siècle, la Chine n’a pas réussi la révolution industrielle que connaissaient les pays d’Occident. À partir de 1950, elle sort de sa stagnation économique et met en oeuvre une politique dont la réussite est foudroyante, malgré de nombreuses zones d’ombre. L’ouverture de son commerce au reste du monde transforme tout le système. Partant de l’époque impériale, les auteurs montrent le rôle de l’autorité centrale et de la bureaucratie, les différentes réformes de l’ère socialiste, la recherche d’une croissance rapide, mais durable, et la pertinence des enseignements confucéens dans l’éthique actuelle. Le dernier chapitre est un appel à un idéal moral universel pour arriver à une démocratie participative, encore lointaine. Écrit par un professeur français et une économiste chinoise, ce livre est certainement le fruit d’un énorme travail. Bourré de statistiques, de tableaux chiffrés et d’équations, il offre une lecture très austère. Ouvrage de référence pour les historiens de l’économie, et les spécialistes de la Chine, il est d’un accès difficile.