La Voyageuse.

SUÁREZ Karla

Lucia, jeune Cubaine mariée à Bruno, un homme d’affaires italien, voit arriver chez elle à Rome son amie Circé, exilée cubaine. Elle l’avait retrouvée au Brésil puis la vie les avait séparées, Circé ayant beaucoup voyagé : Mexico, Madrid, Paris, toujours à la recherche de “sa ville”, celle où elle ressentirait enfin des énergies positives. Elle s’installe donc chez Lucia avec son petit garçon accompagné d’un bonzaï. Originale, Circé charme tout le monde, même Bruno ; elle donne à lire son “carnet de bord” à Lucia qui se rend compte que sa vie errante n’a pas toujours été facile. Après son départ, Lucia s’accepte mieux, envisageant même de devenir mère. L’amitié les a fait évoluer et constater qu’elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.

 

Le récit, malgré quelques longueurs et bavardages devient de plus en plus attachant. Il dépeint bien la mentalité des exilés et leur regard sur les autres avec cette joie de vivre, avec cette joie de vivre, ce bonheur d’être ensemble, de faire la fête, de danser en pensant à la terre natale. On retrouve la nostalgie de l’exil déjà présente dans Tropique des silences (NB octobre 2002).