L’Affaire tequila

En 1964, Johnny Weissmuller se trouve à Acapulco pour assister au festival du cinéma. Tarzan d’anthologie, il a vu pâlir son étoile, mais la télévision peut en faire un nouvel héros inspiré d’une bande dessinée – si son alcoolisme chronique et le montant phénoménal de ses dettes le lui permettent. Sunny Pascal, détective privé à Hollywood, est chargé d’assurer sa protection. Il découvre ses multiples compromissions avec la mafia, sa participation à des affaires louches et ses onéreux projets matrimoniaux. Le limier clairvoyant est entraîné dans des épisodes où il risque sa vie quotidiennement. L’auteur de Martini shoot (NB septembre 2011) rappelle son détective favori pour d’autres aventures à la trame tout aussi mince et décousue. On peut trouver de l’intérêt à revoir la vie, parfois imaginée et décalée, des grandes figures hollywoodiennes des années soixante, et à revisiter l’histoire politique américaine de cette même époque. Mais ce pastiche des polars noirs est plat et la multiplication des bons mots le rend indigeste. Comme dans le roman précédent, des recettes de cocktails sont proposées et commentées à chaque chapitre. Ce sont les passages les plus réussis.