Les membres d’une ONG approchent dans les lieux de prostitution à Brazzaville et à Pointe-Noire en République du Congo de jeunes Congolaises. Mineures et vulnérables, orphelines ou abandonnées par leurs parents, souvent déjà mères de famille et toujours confrontées à la violence, elles sont obligées de « faire la vie », c’est-à-dire de se prostituer pour vivre.
Arno Bertina (Je suis une aventureuse, HdN Avril 2012) connaît la situation locale pour y avoir séjourné et mis en place un atelier d’écriture pour jeunes filles mineures. Il présente comme dans un reportage les conditions épouvantables dans lesquelles vivent ces jeunes femmes et souligne avec force combien, malgré le dénuement dans lequel elles se trouvent, ces filles sont pleines de vie et de courage. Puis, dans une seconde partie assez confuse, il cherche comment faire évoluer cet état de fait. Au-delà du pillage économique par les grandes sociétés et de la gabegie omniprésente, il montre comment la francophonie renforce l’emprise du pouvoir en place, alors que les idiomes locaux sont délaissés. Sous un titre très cru, c’est un documentaire, une réflexion, le résultat d’une écoute, un plaidoyer contre une violence ni condamnée ni empêchée. (J.M. et Maje)