L’agence

Un attentat après la messe dominicale à la cathédrale du Cap visait le colonel Kolingba, homme politique centrafricain en exil. Dans le coma, il polarise l’attention des services secrets. Son énergique épouse recrute un détective privé. Or il est proche des Services spéciaux au sein desquels sa petite amie mène des opérations nébuleuses et périlleuses. Alors que le Président de l’Afrique du Sud parade avec faste et que partout règne la corruption, des fillettes vont être vendues aux enchères… mais une femme risque sa vie pour les sauver,   Thriller tortueux, où divers récits se chevauchent s’emmêlent et se contredisent, sans pourtant nuire à l’intrigue. Arc-en-ciel ethnique, l’Afrique du Sud, avec ses paradoxes, est la toile de fond des événements dramatiques qui se succèdent comme dans Killer Country (NB novembre 2014). La couleur locale retient l’attention, soutenue par l’utilisation fréquente de termes zoulous et d’autres ethnies. Les Services Secrets et leurs arcanes prennent un tour humoristique lorsque les grands manipulateurs dissimulés dans l’ombre de la «Volière» – les bureaux de l’Agence – évoquent les sortilèges de Lewis Caroll et d’Alice au pays des merveilles. Inattendu, parfois subtil, mais un peu long. (M.B. et M.-C.A.)