Pour Noah, éternel étudiant, il y la vie avant sa rencontre avec un certain Julien et celle d’après faite d’aventures d’un soir, de cocktails médicament – alcool explosifs, d’errance…Maxime, scénariste de séries TV à l’eau de rose, a du mal à accepter cette obsession. Dans le même temps apparaît Julien, présentateur reconnu, ligoté nu sur une chaise, vivant l’angoisse d’un kidnapping qu’il ne sait où il va le mener.
Antoine Dole livre là les destins croisés de trois jeunes dévorés par les affres d’une vie sans repères, déstabilisés par un monde d’incommunicabilité où tout porte à sauver les apparences, dans lequel aimer vraiment suppose de souffrir pleinement. Un roman où rien n’est gratuit à l’écriture très particulière, acérée, vive, tranchante, qui ne veut rien cacher au lecteur de la détresse de ses personnages et de la violence de leurs vies. Tout est cassure, fêlure, rupture mais dans l’intensité des propos et des situations, il se dégage une véritable humanité. Celle de ces êtres qui raisonnent, qui vont au-delà de leur angoisse, pour trouver des réponses enfouies en eux-mêmes afin de faire face au feu intérieur qui les consume. Violent, parfois désespérant, mais prenant et surprenant. Jeunes adultes trop sensibles s’abstenir.