L’Alcazar

Dans une ville Indienne , deux beaux frères,  Mehboob et Rafik, sont employés sur le chantier de la construction de l’Alcazar, un immeuble de standing.

Le récit commence logiquement par les fondations de l’immeuble, puis,  étape par étape, cette construction sert de toile de fonds à de multiples scènes. On y suit les petits événements domestiques des personnages centraux, mais également les péripéties du chantier, les embrouilles et mesquineries de quelques intervenants un peu véreux et hauts en couleurs !

Il n’y a pas de grand suspense dans ce long récit (208 pages !) mais une succession de scènes très amusantes. Elles sont un prétexte pour dépeindre la société indienne. Manifestement, l’auteur connaît très bien l’Inde qu’il dépeint tantôt avec tendresse, et souvent avec une certaine cruauté. On y voit une société assez matérialiste et rude, avec des classes sociales marquées, des rivalités ethniques ou religieuses. 

Le graphisme est presque enfantin mais il est en réalité très précis et original. Le volume est épais et l’histoire, en apparence, sans grand relief, mais on ne s’ennuie pas.

(TR-MT)