L’Amant des morts

Jérôme raconte son enfance dans la Creuse, étouffé sous l’emprise d’un père bûcheron, tout en muscle et en sueur, homosexuel, qui abusera de lui. Devant la brutalité du père et le silence indifférent de la mère, il s’enfuit. Mais peu à peu, l’attirance vers les hommes le submerge, comme une pulsion irrésistible. Son homosexualité lourde de culpabilité ne lui apporte que des relations sans amour. Il la vit mal, dans l’interdit et le secret. Jusqu’à la rencontre avec Fabrice, qui mourra du sida dans ses bras, au milieu de l’indifférence et de la peur des siens.

Ce livre très talentueux sur l’homosexualité, fait de mots vifs, torturés, gorgés de sexe, de virilité, et de souffrance plus que de jouissance, fait découvrir une face bien sombre de l’être humain. L’enfance maltraitée, l’absence d’amour maternel, thèmes familiers à l’auteur, participent à l’échafaudage de cette intéressante analyse psychologique.