En 1870, quasi-ruinés, les Paleyras sont spoliés de leur domaine bordelais par un voisin affairiste et malveillant. Victor ne désespère pas et achète des terres en Californie pour y créer une nouvelle exploitation, vignoble et chevaux. Toute la famille s’embarque, notamment la jeune Enora ; elle ignore qu’elle est enceinte, victime d’un viol commis par le fils de celui qui s’est emparé de la propriété familiale. La benjamine, traumatisée mais indomptable, soutenue par son inséparable jumeau, s’enracine dans l’Ouest américain. En dépit des épreuves, l’entreprise prospère, les enfants se marient, procréent, y compris Enora devenue dessinatrice de mode à San Francisco ; elle revient en France vingt ans après pour apurer le passé. Ce livre d’un auteur prolixe (Les amants de feu, NB, janvier 2011) est de facture classique. Tout y est : amour, amitié, solidarité entre cultures différentes, rencontres intéressantes (Jules Verne notamment), événements tragiques tels que tremblements de terre, agressions armées perpétrées par des envieux qui ne sont pas indiens… L’histoire des États-Unis s’imbrique habilement dans un récit riche en rebondissements et bons sentiments. L’héroïne est belle, cavalière émérite, courageuse, créatrice, sensible… Mais le style nous entraîne au pas, parfois au trot, jamais au galop.
L’Amazone de Californie
SIMONAY Bernard