Femme d’exception, née en 1868 dans l’Angleterre victorienne, Geneviève Bell connaît une enfance choyée, mais studieuse. Sa découverte de Téhéran en 1892 sera le point de départ d’une grande histoire d’amour entre elle et l’Orient qui la conduira, intrépide, de Constantinople à Damas à travers la Perse et la Mésopotamie. Langue, poésie, histoire, architecture, elle accumule avec passion et méthode une quantité phénoménale de données sur ces pays. Recrutée par l’Intelligence Service, elle se trouvera ainsi mêlée à leur histoire déjà mouvementée au moment de la première guerre mondiale et de l’émergence des nouveaux états arabes. Elle finira ses jours à Bagdad.
Geneviève Chauvel a déjà mis à l’honneur des femmes illustres (Lucrèce Borgia, NB juin 2000). À mi-chemin entre biographie et roman, le récit, bien documenté grâce à plusieurs sources, dont notamment la correspondance de l’héroïne avec ses proches, retrace dans un style retenu et très classique la vie tumultueuse de cette femme attachante, acharnée à défendre la cause d’un peuple. À travers elle, on remonte à l’origine des problèmes actuels dans les territoires arabes.