Lame de fond

En Thaïlande, à Noël 2004, une femme seule, happée, roulée, broyée par le tsunami, est rejetée sur la terre, blessée, meurtrie, mais vivante. C’est alors qu’elle se pose une question existentielle : à quarante ans, que va-t-elle faire de sa vie ? Elle s’est détachée de son mari, et sa fille, une adolescente révoltée, la rejette. Elle décide de changer d’identité et d’embarquer pour l’Australie, l’eldorado de ses rêves. Cécilia Dutter a déjà publié deux romans et une biographie appréciée (Etty Hillesum, une voix dans la nuit, NB février 2011). Elle aborde ici le thème des interrogations du milieu de l’existence, lorsque la vie devient une page blanche. Le récit à la première personne porte essentiellement sur les faits, peu sur les états d’âme, les choix se font rapidement. L’écriture est simple. La lame de fond saisit le lecteur, mais l’intérêt faiblit, progressivement érodé par quelques clichés. Cependant, l’aventure vaut d’être poursuivie, le livre se termine par une belle chute.