Au XVIIIe siècle, à Brescia, un artisan luthier fabrique un merveilleux violon où il met tout son savoir. En France, dans les années 30, un jeune violoniste rom particulièrement talentueux rêve de partir à New York. Aujourd’hui, une étudiante paumée des Beaux-Arts de Paris vend le violon de sa grand-mère pour pouvoir exposer. Et entre New York et Paris, un riche industriel mélomane, fasciné par le jeu d’une violoniste veut lui offrir un instrument digne d’elle… Ces quatre personnages aux profils un peu trop conventionnels alternent dans un récit qu’animent des hasards un peu trop providentiels. Cela dit, Marie Charvet, violoniste devenue spécialiste de l’artisanat d’art, sait tout de la lutherie, s’est documentée sur les Roms, se risquant à reprendre à l’occasion leur langage. Dans ce premier roman que l’on sent documenté avec soin, l’intrigue se déroule plaisamment, faisant passer sans effort d’une époque et d’un lieu à un autre. Les héros sont sympathiques et l’on attend sans impatience un dénouement qui ne peut être qu’heureux. Tout est bien qui finit bien. (M.W. et S.La.)
L’âme du violon
CHARVET Marie