Il était une fois une vieille femme toute tordue qui mit au monde un serpent; en grandissant, le serpent exigea de la vieille qu’il la marie à une des filles du premier ministre, ses voisines. La benjamine accepta, et le serpent se transforma, avec l’aide de quelques ingrédients complémentaires, en beau jeune homme. Mais quelques jours plus tard, il dut s’absenter, faisant promettre à sa femme de ne jamais montrer ni brûler sa peau de serpent. Devinez ce qui arriva…
Un conte classique, avec nombre de passages obligés du genre: la transformation de l’animal en jeune homme grâce au dévouement d’une jeune fille, la mise à l’épreuve, les soeurs égoïstes et jalouses, la faute, l’itinéraire initiatique et le rachat. Tellement classique qu’il laisse une impression de déjà-vu, de manque d’originalité. Les dessins, en revanche, apportent un peu plus de nouveauté, inspirés des estampes asiatiques dans les décors et les coloris sourds (beaucoup de rouge et de vert sur un fond à dominante marron), offrant ampleur et harmonie. Dommage que les personnages aux traits arrondis manquent d’expression et se distinguent mal les uns des autres.