Ulysse écrit et dessine des histoires, dans sa petite maison du haut de la falaise ; il se consacre actuellement à l’histoire d’un facteur. Son ami Prospère, avec lequel il aime pêcher, essaie de le sortir de sa solitude. Il le convainc de l’accompagner voir La mort du cygne au théâtre de la ville. Ulysse est séduit par la danseuse étoile, et la dessine en rentrant chez lui. Il éprouve le besoin de la croquer d’après nature, et retourne assister au spectacle, soir après soir. Mais quand il lui parle, il la trouve beaucoup moins sympathique que Vivianne, l’ouvreuse gironde. Ulysse n’était pas tombé amoureux de celle qu’il croyait… L’histoire chaleureuse défend la cause des simples, aux corps éloignés des canons idéaux, face aux « parfaits » qui ne montrent que froideur et hauteur. Le héros projette son vécu dans l’histoire du facteur qu’il écrit au fur et à mesure. Cette mise en abyme permet à l’illustratrice de s’amuser à imaginer un autre style de dessin, plus simple que le sien (Ulysse ne lui fera pas d’ombre!) Le fond est gentil, tout comme les personnages, mais trop lisse, peut-être, pour avoir de la saveur. Celle-ci provient presque exclusivement des dessins au pastel, pleins de charme, qui créent un monde poétique, tendre et loufoque. (M.D.)
L’amour ça vaut le détour
FORTIER Natali