L’amour carnassier

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Habitant dans un minuscule hameau, Lou, jeune adolescente, passe son temps à épier les quelques familles qui l’habitent. Que pourraient raconter les murs des maisons ? Quelles terribles histoires cachent-ils ? Par exemple, celle du couple de Fana et Manuelo dévorés par un amour passionnel. Le drame d’une vieille femme juive, vivant seule, condamnée au suicide par ses voisins, pousse Lou à fuir ce milieu mesquin, pour commencer une vie d’adulte pleine de misère, de violence et de désespoir.

Franca Maï, très engagée au côté des opprimés, des faibles et des sans grades, fait partager sa vision noire et désespérée de la société, dominée par l’injustice et la violence, peuplée de prédateurs. Même pessimisme sur l’amour. Dans une écriture violente, dépouillée et parfois crue, elle nous entraîne dans la spirale de la descente aux enfers. Il n’y a pas la moindre lueur dans ce noir. Son paradis final du « pour vivre heureux vivons cachés » paraît dérisoire.