Cette suite d’histoires, tels des extraits de journaux intimes, disent l’oubli, la perte ou la fin de l’amour ; ils passent du général au confidentiel ou, comme dans le dernier texte, envisagent le « nous » pour évoquer le futur possible d’une histoire amoureuse. Mais du désamour… qui est le responsable ? L’homme ? La femme ? Le couple ? Quant aux veuves, comment survivent-elles à l’absence ?
Ce qu’écrit Brigitte Giraud est factuel : pas de métaphores pour exprimer l’amertume ou la douleur que l’on apprivoise. Économe d’effets de style mais riche de talent, de sensibilité, elle court-circuite tout pathos à force de mots simples et justes, désarmants d’acuité. Après J’apprends (NB octobre 2005), ce recueil de onze très beaux textes, dont certains déjà publiés, confirme la maturité de cette romancière accomplie.