C’est la rentrĂ©e. Gaspard et Maud, les amoureux, sont sĂ©parĂ©s, lui Ă Paris et elle Ă Dijon. A la suite d’un quiproquo, Maud s’imagine que Gaspard l’a dĂ©jĂ remplacĂ©e, et oppose un mutisme obstinĂ© et hostile Ă ses messages. Gaspard souffre et s’interroge, et dĂ©cide d’aller la rejoindre un dimanche pour s’expliquer. Une grĂšve des contrĂŽleurs l’en empĂȘche. Un premier contretemps suivi de bien d’autres, sur fond d’appartement en chantier, de mouvement anti-CPE et d’embrouilles lycĂ©ennes.
On retrouve avec grand plaisir le sympathique hĂ©ros de Si par hasard c’Ă©tait l’amour ; fidĂšle Ă ses plaisanteries parfois autodestructrices, il manie avec un brio inchangĂ© la dĂ©rision et l’absurde. La verve humoristique de StĂ©phane Daniel sĂ©duit, illuminant des aventures qui sans cette pĂ©tillance se rĂ©vĂ©lĂšraient peut-ĂȘtre banales (des histoires de lycĂ©e, d’amours contrariĂ©es et de rĂ©fection d’appartement catastrophe : rien de trĂšs neuf, si ce n’est que l’amour, pour une fois, est vu du cĂŽtĂ© d’un garçon). Les copains sont bien croquĂ©s, et l’ensemble forme un roman drĂŽle et attachant, qui se dĂ©vore d’une traite.