Mademoiselle d’Albrecht, jeune fille noble, a grandi entre sa nourrice, des domestiques et un prêtre. Son père refusait de la voir car elle lui rappelait sa femme qu’il venait de perdre. À quinze ans, elle s’éprend de son précepteur. Dans un lent chassé-croisé de frôlements, de regards, ils se cherchent, se désirent, se repoussent puis se donnent. Il ne croit pas à l’amour et s’en va. Mademoiselle d’Albrecht, prisonnière de sa solitude, se réfugie dans la lecture et l’écriture, se passionne pour la médecine, soigne les pauvres. L’absence aiguise les fantasmes des amants. Elle cherche les raisons de cet amour non partagé, il découvre qu’il l’aime plus qu’il ne la désire. Ils revivront un court bonheur car il ne peut s’attacher à elle. Seule, elle accouche d’une petite fille qui mourra à l’âge de six ans, puis se referme sur elle-même jusqu’à en désirer mourir.
Émouvante et intense poursuite amoureuse, servie par un style très classique, qui étonnera le lecteur d’aujourd’hui mais qui fait tout le charme de ce premier roman d’une spécialiste de la littérature française du XVIIe siècle.