Elyse n’est pas à plaindre : elle a un mari travailleur et fidèle, une fillette intelligente, un cercle d’amies proches, une belle maison avec un garage que son mari a libéré – à contrecoeur, il est vrai – pour qu’elle puisse s’adonner à sa passion, la poterie. Pourtant, après dix ans, son mariage lui semble un échec et elle l’avoue à un inconnu rencontré par hasard dans un avion. Il devient son amant. Elle cherche à se reprendre, mais son mari n’accepte comme conseiller conjugal que son meilleur ami, le pasteur de leur paroisse. Les frustrations personnelles et sexuelles d’Elyse ébranlent les autres couples.
On se croirait presque dans Desperate Housewives : une banlieue américaine aisée, cinq femmes mariées insatisfaites, n’ayant pour seul horizon que la vie quotidienne familiale. Le roman part sur les chapeaux de roues. Des phrases courtes, de l’humour et de la vivacité rendent la narratrice sympathique. Mais le rythme ralentit au fil des hésitations d’Elyse et des retours en arrière décrivant des situations plutôt convenues. Rien de très novateur dans ce premier roman. Mais, malgré quelques maladresses de style, il se lit très facilement.