Arezki, trente ans, qui vit avec Si Larbi, un routier âgé, viole et tue une jeune fille. Emprisonné, il est libéré par le directeur de la prison, Riddah, qui reconnaît en lui l’ami qu’il a jadis abandonné. Un jeune gardien de prison, Ryeb, prend Arezki en pitié, et lui propose de l’accompagner en Algérie où il doit accomplir la dernière volonté de sa mère. Riddah et Si Larbi partent également pour ce pays, à la poursuite de leur lourd passé commun. Mais est-il possible d’échapper au « cercle des représailles » ?
L’Ampleur du saccage est le second roman de Kaoutar Harchi, jeune auteur d’origine marocaine. Les femmes sont les grandes absentes de ce roman où elles n’apparaissent que violées, prostituées ou mortes. Le récit ne se soucie pas de vraisemblance, mais fait vivre le monde exclusivement masculin, étouffant, frustré et aliénant dans lequel se débattent les personnages aussi bien en France qu’en Algérie. La vie des quatre hommes, obsédés par la mère perdue ou manquante, n’est qu’un ressassement brouillé du passé que l’écriture de Kaoutar Harchi recrée avec un certain souffle, dans un style âpre et fiévreux.