Par une chaleur caniculaire, New York s’apprête à accueillir le Président des États-Unis. Dans un restaurant, un visiteur français, Philippe Alvarez, aperçoit Sallly, une amie d’autrefois, dînant avec Joan une journaliste. Ils s’évitent. Tous deux ont changé d’identité. Elle a tiré un trait sur son passé. L’obstination du Français à photographier le bâtiment de l’ONU mobilise la police locale qui craint le terrorisme. Après la « bavure », prévisible, Joan espère promouvoir sa carrière en intervenant sur les ondes ; le dénouement tragique n’émeut pas Sally qui se préoccupe surtout de l’intérêt que son fils de dix-huit ans porte à cet étranger.
Les fréquents retours en arrière, les digressions politiques et sociales alourdissent le récit. La psychologie des personnages principaux est plutôt sommaire et les personnages secondaires nombreux. La satire des mentalités et des moeurs policières s’ajoute à la peinture négative du racisme et de la difficulté à communiquer. Un style assez banal (Le Château d’eau, NB août-septembre 2001) n’égaie pas l’atmosphère sombre de ce récit un peu schématique, mais la description des sacrifices à consentir pour s’intégrer est efficace.