Hagar a quatre-vingt-dix ans. Ses forces physiques la lâchent, mais elle n’a rien perdu de son caractère indomptable. Elle a toujours été une révoltée : contre un père autoritaire, contre un mari brutal, contre Dieu qui lui a pris son fils préféré. Elle vit maintenant chez son autre fils et sa belle-fille qu’elle n’aime pas. Horrifiée à l’idée, pourtant raisonnable, d’être placée dans une maison de retraite, elle s’enfuit et est retrouvée dans un tel état qu’il faut l’hospitaliser dans une unité de soins palliatifs. Et là, pour la première fois de sa vie, elle s’abandonne progressivement, s’adoucit et ouvre son coeur endurci à la tendresse. Un ouvrage austère, douloureux mais chargé d’humanité, montrant la détresse infinie d’une femme qui se refuse à capituler devant l’inéluctable. Ce portrait d’une rebelle qui s’accroche à la vie est pathétique, car bien proche sans doute de ce que vivent beaucoup de personnes en fin de vie. On referme le coeur serré ce livre d’une vérité bouleversante.
L’ange de pierre
LAURENCE Margaret