Ă Hertogenbosch, en Hollande, au XVIe siĂšcle, des meurtres mis en scĂšne de terrifiante façon se succĂšdent. La position des corps et les instruments de torture disposĂ©s Ă leur cĂŽtĂ© prĂ©sentent une grande analogie avec certaines toiles du peintre JĂ©rĂŽme Bosch qui rĂ©side dans la petite ville et y enseigne. Des phrases Ă rĂ©sonance religieuse, parfois tirĂ©es de la Bible, accompagnent les scĂšnes macabres. Deux hommes enquĂȘtent : le bailli, vieux militaire qui regrette les combats dâantan, et un chirurgien et alchimiste, Jacob Dagmar. Autour dâeux, les habitants terrorisĂ©s croient au diable et Ă la sorcellerie. LâatmosphĂšre de la citĂ©, la mise en place des personnages, leur vĂȘture, leurs habitudes de vie, leurs rĂ©actions, lâĂ©criture sont dĂ©crites avec soin. Lâauteur, de mĂȘme, tĂ©moigne dâune bonne connaissance de lâoeuvre de JĂ©rĂŽme Bosch et de la peur quâĂ lâĂ©poque elle inspire. Mais la description des tortures infligĂ©es et les multiples tergiversations de ceux qui veulent faire Ă©clater la vĂ©ritĂ© alourdissent la lecture de lâouvrage. Il faut attendre les derniers chapitres pour que lâintĂ©rĂȘt se rĂ©veille.
L’Ange sanglant
MERLE Claude