Une chute en patins a laissé un grave traumatisme chez le jeune Clovis. Le voilà maintenant père de famille un peu coincé, ne sortant guère. Pourtant, un beau jour, il rentre au Musée d’Orsay et tombe en syncope devant « L’Angélus » de Millet. Dès lors, il n’a de cesse de s’expliquer cette étrange réaction qu’aucun autre tableau ne provoque chez lui. A travers la fréquentation des bibliothèques et celle, presque platonique, de la belle Evelyne, professeur d’arts plastiques, il va assouvir ce qui devient son unique obsession et découvrir peu à peu qu’il la partage avec Dali.
Conduit comme un thriller, le récit tient en haleine sans un instant de répit. Un dessin précis, expressif et teinté d’une pointe d’humour, anime des personnages très typés, tour à tour dubitatifs, colériques ou anxieux. Explorant une palette étroite de bistre, de safran et de vert d’eau, la mise en teinte subtile accompagne avec élégance une double recherche, artistique et psychologique.