Comme l’annonce le sous-titre Franz-Olivier Giesbert (L’amour est éternel tant qu’il dure, NB juillet-août 2014) se bat « pour nos soeurs et frères les bêtes ». En chapitres courts, il entremêle lectures, souvenirs et anecdotes personnelles tirées de son enfance rurale, cite de nombreux philosophes – de Platon à Derrida –, oppose les idées de Darwin et celles des créationnistes qu’il dénonce avec fougue. Il s’indigne de la façon dont ses contemporains torturent les animaux, avec insensibilité et mépris comme s’ils étaient des objets incapables de rien éprouver, fait grief à Descartes d’être à l’origine de cette croyance aberrante. Il dénonce avec mordant et efficacité les méthodes utilisées pour tuer les animaux dans la plupart des abattoirs français et s’élève avec force contre les pratiques halal et casher aussi cruelles qu’inutiles qui se répandent aujourd’hui sous la poussée des fondamentalistes. Il rappelle qu’en réalité animaux et hommes descendent du même ver aquatique et sont donc des « semblables ». Quelque peu foutraque, un écrit coup de poing.
L’animal est une personne : pour nos soeurs et frères les bêtes
GIESBERT Franz-Olivier