L’année du lion : les Mémoires de Nicolas Storm sur l’enquête de l’assassinat de son père

À bord d’un camion rempli de matériel de survie, Nico Storm, treize ans, et son père Willem traversent le désert de Karoo. Ils sont deux des rescapés de « la fièvre », une épidémie qui a décimé les neuf dixièmes de la population. Willem conçoit le projet de fonder une colonie démocratique et multiraciale. Peu à peu, les survivants rejoignent Amanzi, nom de la nouvelle communauté, qu’il faut protéger des hordes de motards pilleurs. Loin de la bienveillance pacifiste de son père, c’est de Domingo, chargé de la sécurité, que l’adolescent reçoit les rudiments de la lutte.  Rompant avec la veine policière (En vrille, NB mars 2016), Deon Meyer se lance dans une démarche quasi-théosophique, compte tenu des thèmes abordés dans ces 630 pages. Fort du constat que l’humanité, responsable des problèmes environnementaux et autres dérèglements, va à sa perte, il imagine qu’une catastrophe endémique, vengeance, des hommes ou des dieux, va opérer une sélection naturelle. Le récit-fleuve de cette aventure, au suspense savamment distillé, se termine lors de l’année du lion, selon le vocable choisi par les héros. Interventions des différents personnages, flash-back, rebondissements en tous genres pimentent ce texte édifiant, véritable roman d’apprentissage. (A.-C.C.M. et A.Be.)