L’année-lumière

Les deux piliers de la réussite d’un dénommé « Mental » se trouvent brutalement remis en cause : Komtel, la multinationale de télécommunication qu’il dirige, est convoitée par une société anglaise tandis que son épouse Maura, découverte dans un coma profond dû à un choc émotionnel, a eu sans doute une double vie. Autour de Mental évoluent des personnages patibulaires, dont le Prophète et l’Affairiste (agent secret sud-africain) qui semblent tirer les ficelles d’une machination où le chantage tient une place de choix. Ce roman se distingue des précédents (La peau du dragon, NB juillet 2010) tant l’intrigue passe au deuxième plan et devient prétexte à de complexes et sombres digressions historiques, philosophiques, religieuses, sociales ou économiques. Celles-ci surviennent de façon abrupte, voire incongrue et deviennent pesantes, parfois incompréhensibles. L’accumulation des thèmes abordés, les amalgames douteux, l’intrusion inopinée du Vatican et les ruptures de rythme rendent la lecture difficile. L’écriture est dense et redondante, les termes souvent crus ou pédants. Satire, science-fiction ou métaphores sont les principaux ingrédients de ce livre provocateur et opaque.