En 1815, la plus importante éruption historiquement connue se produit en Indonésie. Le volcan Tambora projette dans la stratosphère un volume de cendres si considérable qu’un voile de particules interceptant les rayons solaires se fixe pendant plus d’un an au-dessus d’autres régions du monde, notamment l’Europe et l’Amérique du Nord. Pour les contemporains, 1816 est « l’année sans été ». Elle est marquée par un froid anormal, des récoltes désastreuses, des famines et une surmortalité notable. Ce cataclysme climatique marque la peinture de Turner, entre autres artistes et certaines oeuvres littéraires de Byron et du couple Shelley. Gillen d’Arcy Wood, enseignant d’art et de littérature n’est pas spécialiste de vulcanologie ni de climatologie. Son ouvrage est étayé d’abondantes citations, cartes, tableaux et une impressionnante bibliographie. Les conséquences de cette éruption exceptionnelle ont été, sans nul doute, terriblement dramatiques. On peut toutefois se demander si l’auteur ne s’aventure pas lorsqu’il impute au Tambora l’épidémie de choléra qui ravagea l’Europe une vingtaine d’années plus tard. Malgré de nombreuses redites et digressions, cette étude très fouillée est instructive pour qui la lit avec attention. (P.S. et M.Bi.)
L’année sans été : Tambora, 1816. Le volcan qui a changé le cours de l’histoire
WOOD Gillen D'Arcy