L’antilope blanche.

GOBY Valentine

Charlotte, la trentaine, après une déception amoureuse, accepte le poste de directrice du collège de jeunes filles à Douala. Les installations sont rudimentaires, elle se heurte à la mauvaise volonté de la direction de l’Enseignement et au manque d’argent. Qu’importe ! Peu à peu elle constitue autour d’elle un petit groupe d’enseignants motivés, se lie avec quelques Européens atypiques vivant dans la brousse. Son plus grand réconfort, elle le trouve dans celles qu’elle nomme « ses filles », ces jeunes Camerounaises attentives et résistantes comme l’antilope, auxquelles elle veut éviter l’asservissement traditionnel, donner un métier. Elle ouvre de nouvelles sections, obtient des bourses en France. Les dramatiques incidents qui accompagnent l’indépendance du Cameroun l’obligent à quitter le pays en 1961.

Le personnage de Charlotte a vraiment existé. Son histoire est reconstituée à partir de ses archives personnelles et des témoignages des « antilopes » évoquant avec émotion leur ancienne directrice. À la façon d’un journal sobre et imagé, le roman décrit une éducation tenant compte des deux traditions, qui formera l’élite féminine du pays, et des aspects peu connus d’un colonialisme finissant.

Prix CBPT 2006