1970. Aksel est resté traumatisé par la noyade de sa mère et la mort tragique d’Anja la jeune musicienne qu’il aimait. Il doute de son talent de pianiste et hésite à s’engager dans une carrière austère. Travaillant sous la férule exigeante de son professeur, il est amené à louer – hasard ou destin ? – la chambre d’Anja. Dans cette maison près de la rivière de son enfance, il tombe amoureux de la mère de la jeune fille. Marianne, qui a deux fois son âge, porte les stigmates d’un lourd passé accentuant sa tendance dépressive.
L’auteur, lui-même musicien et compositeur, reprend le héros de La Société des Jeunes Pianistes (NB novembre 2006) et les mêmes thèmes : la vocation d’artiste, la musique, l’amour, l’angoisse, la dépression, la mort : faut-il sacrifier sa liberté à ses ambitions ? L’amour est-il une entrave au talent ? Des sujets pas très gais qui pourraient même sembler morbides. Et pourtant le roman, très prenant, n’a rien de délétère. La sobriété du style, assez linéaire, donne du poids au tragique des situations et le livre tout entier est imprégné des correspondances entre la nature, l’âme humaine et la musique.