L’apprentie (Hypnos ; 1)

Paris 1919. Camille Harland, jeune veuve de guerre, tente péniblement de trouver un peu d’argent pour soigner sa fille, cumulant son travail à l’usine et un emploi de bonne dans une famille bourgeoise. Licenciée, elle en est réduite à séduire les hommes riches esseulés, à les dévaliser après les avoir hypnotisés. Très vite, la police la retrouve et le colonel Brunaire lui propose d’éviter la prison en infiltrant pour son compte les réseaux anarchistes qui pullulent dans la capitale.     Premier tome d’une nouvelle série policière, Hypnos, L’apprentie pose habilement les bases d’une histoire bien construite qui, s’appuyant sur le contexte historique de la fin de la première guerre mondiale, caractérisé par l’agitation communiste et anarchiste, la crise économique et le sort des veuves de guerre, raconte une histoire d’infiltration à la fois classique et originale en raison du recours à l’hypnose comme principe moteur du scénario. Les personnages sont bien posés et l’ensemble se laisse découvrir avec plaisir. Le dessin réaliste d’Attila Futaki possède un trait élégant, fin et précis qui contribue à renforcer l’intérêt et l’empathie du lecteur pour cette héroïne, policière malgré elle. (A.R. et A.D.)