Neuf textes d’inégale longueur sont réunis dans ce recueil présenté en trois rubriques ; «les temps enfuis » s’inspirent pour partie de faits réels en temps de guerre : un officier de la Wehrmacht, « architecte du désastre », est chargé de donner son avis sur la valeur esthétique d’un mémorial de la première guerre mondiale. Non conforme à l’idéologie ambiante, ce monument doit être dynamité. L’architecte rédige un rapport dans lequel, sans perdre son âme, il s’efforce d’être efficace. « Les temps poreux » emmènent le lecteur sur les pas d’un héros de la guerre de 14 ou pendant la guerre d’Irak. « Les temps présents » comportent trois nouvelles mettant en scène une inspectrice de police.
L’historique de ces écrits est retracé en postface. Parfois inédits, parfois remaniés, ou repris d’anciennes éditions, ils mettent en scène des personnages dépassés par la réalité brutale du monde. L’auteur de Les lieux communs (NB octobre 2002) revient sur son thème de prédilection, la guerre, avec une écriture choisie, mais des chutes parfois elliptiques laissent le lecteur incertain.