Ce n’est pas un hasard si, peu avant les élections présidentielles de 2007, le député socialiste René Dosière livre ses réflexions sur le budget élyséen, et tout d’abord sur les difficultés rencontrées pour en connaître les chiffres exacts en raison du flou des procédures de contrôle parlementaire et des réticences dans ce domaine, apparemment tabou. Depuis l’économe de Gaulle, les dépenses ont flambé pour atteindre, sous Chirac, des sommets impressionnants qui recouvrent les montants payés par le palais et ceux, plus importants, à charge de diverses administrations et pas toujours remboursés. Irrégularités, opacité, comparaison défavorable avec les autres démocraties nourrissent ce libelle, à vocation politique manifeste et très partial, illustré de tableaux, organigrammes et divers documents annexes.
L’auteur insiste sur la nécessité de fixer des règles légales précises concernant la rémunération du chef de l’État, séparant les dépenses privées et publiques, le statut de l’entourage proche : souhait légitime pour purifier les liens entre l’argent et la politique ce que n’ont pas su faire les prédécesseurs de l’actuel occupant de l’Élysée mais… qui ne résoudra pas les problèmes budgétaires nationaux.