Redhand, le héros solitaire découvert dans Le prix de l’oubli (N.B. nov. 2004) travaille dans une cité portuaire où dominent dieux et magiciens. À côté de bâtiments pour le culte récemment construits, subsistent les décombres de ce qui a dû être une civilisation avancée anéantie par une énorme catastrophe: immeubles branlants ou carcasses de paquebots drossés à la côte. Insensible aux pouvoirs magiques, Redhand est pressenti par un puissant commerçant qui lui demande de voler dans un temple une arme-relique protégée par de nombreux sortilèges. Il s’y rend, aidé par une accorte autochtone et récupère l’objet, un puissant fusil nucléaire dont il retrouve au fond de son inconscient le mode d’emploi et qu’il garde pour lui. Mais qui est-il vraiment ?
Le scénario, apprécié dans le premier album, continue à captiver grâce à son habileté à laisser entrevoir, dans un monde d’héroïc fantasy remarquablement évoqué, la découverte progressive de l’identité du héros épris de justice et de liberté pour les autres. La mise en page et le graphisme continuent à être originaux et de très grande qualité, illustrant un récit lent retenant l’intérêt.