Larmes

LIFFNER Eva-Marie

En SuĂšde, au XIXe siĂšcle, un enfant abandonnĂ©, sauvage et mutique, est recueilli et Ă©duquĂ© par C.J.L. Almquist, dramaturge et poĂšte rousseauiste, disciple de Swedenborg. Rose/Ros devient copiste, travaille pour le thĂ©Ăątre, y joue ensuite, parcourt l’Europe. Stockholm est son point d’attache, puis la rĂ©gion de GĂȘnes. Des aventures incroyables, des voyages permanents, des amours compliquĂ©es, des rencontres pitoyables ou magiques marquent l’existence de cet ĂȘtre au genre indĂ©terminĂ©. Ici le mythe de l’androgyne est illustrĂ© Ă  la maniĂšre de l’Orlando de Virginia Woolf, mais s’y ajoute un Ă©lĂ©ment fantastique. Roman historique, conte gothique, Ă©vocation du monde du thĂ©Ăątre, tragĂ©die sentimentale s’entremĂȘlent. Les relations amour/haine entre l’écrivain et le protĂ©gĂ© sont Ă©trangement contĂ©es. Trop de pĂ©ripĂ©ties et d’obscuritĂ©s, trop de retours en arriĂšre, un passage permanent du rĂ©el Ă  l’irrĂ©el, une Ă©rudition pesante ralentissent le rĂ©cit. Faut-il ĂȘtre familier de littĂ©rature nordique ou connaĂźtre l’oeuvre du cĂ©lĂšbre poĂšte suĂ©dois pour apprĂ©cier ce livre ? L’accumulation d’évĂ©nements et le style compliquĂ© n’amĂ©liorent pas la comprĂ©hension. L’ennui gagne vite.