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Adaptation d’un roman éponyme du scénariste Philippe Thirault, Mille Visages conte les aventures d’un démon qui prend mille visages, capable de se glisser dans les corps de toute créature et d’en prendre le contrôle. Apparu en Ecosse vers 1850, il a émigré en Amérique à la poursuite du Dr Frank Quinn qui avait tenté de l’éliminer (tome 2 : Celui qui n’est pas né, N.B. mars 2003). Warren, son fils, a suivi les traces de son père disparu et créé à son tour un riche domaine qu’attaque Mille Visages. Dans cet avant-dernier tome de la série, son ami, William Forester, fils adoptif de Quinn, que Warren aime secrètement, prend la relève dans cette lutte contre le Mal. Initié à la magie des chamans indiens, William au coeur pur s’avère un rude adversaire.
L’épisode suppose la relecture des albums précédents. L’atmosphère est originale : épouvante et western. On peut être partagé quant au graphisme : de style réaliste, il semble parfois maladroit, étirant les corps et donnant un rictus aux visages. Effet stylistique délibéré ? Toujours est-il que ce “western-thriller”, à l’histoire compliquée, baigne dans une étrangeté prégnante.