Larmes de princesse.

OBA Minako

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Keiko, de retour Ă  Tokyo aprĂšs un long sĂ©jour aux États-Unis, recherche un appartement Ă  louer. Elle est attirĂ©e par la prĂ©sence de « larmes de princesse » : son dĂ©funt mari Ă©tait fascinĂ© par l’odeur de ces fleurs. Elle s’installe et observe ses compatriotes au sein de ce microcosme oĂč hommes et femmes s’affrontent parfois violemment. Dans ce lieu prĂ©servĂ©, des drames ont eu lieu ; d’autres se produiront dont Keiko sera le tĂ©moin impuissant. Plusieurs des personnages de ce roman figuraient dĂ©jĂ  dans La fleur de l’oubli (N.B. mai 2002). Le regard que Keiko porte sur ses voisins lui permet de souligner les rapports Ă©pineux entre hommes et femmes et entre les gĂ©nĂ©rations. Elle compare les usages occidentaux et japonais et entremĂȘle passĂ© et prĂ©sent dans un rĂ©cit complexe, parfois dĂ©routant, car chacun dĂ©veloppe ses propres fantasmes. De vieilles lĂ©gendes, mais aussi le dĂ©sastre d’Hiroshima pĂšsent sur le prĂ©sent.

 

De belles descriptions de la nature, une connaissance exceptionnelle des arbres atténuent le pessimisme de ce roman exotique sans doute révélateur de la mentalité japonaise.