Last Exit to Brest

Alban Le Gall, silhouette d’armoire à glace, se voit plutôt nounours inoffensif et débonnaire. Homosexuel non complexé mais discret, vivant seul, il fait partie d’une bande de copains (musiciens ou non) passionnés de rock. Il est le manager du groupe Last Exit to Brest et chaque soir, lui et ses amis encouragent ces musiciens tout en buvant copieusement. Ce récit est entrecoupé d’articles du « Télégramme de Brest » révélant plusieurs crimes non élucidés. Brusquement, l’action s’aggrave sérieusement et conduit à un dénouement très inattendu où l’amitié, toujours présente dans le récit, joue un rôle exceptionnel.  Autant psychologique que policier, ce premier roman s’avère prometteur. La complexité du narrateur faisant part de ses réflexions quasi philosophiques dans un argot ironique ponctué d’expressions locales pittoresques (décalage intéressant) lui donne un ton original très vivant et crée une atmosphère vraiment particulière. Quelques notes explicatives auraient probablement rendu service.