L’astragale

À la faveur de la nuit, Anne s’enfuit d’une prison pour mineurs, et se casse le pied ou la jambe. Julien, un jeunot automobiliste, la prend en charge et la dépose chez sa mère. De galère en galère, Anne se fera opérer l’astragale, petit os cassé dans la chute. Puis il faut survivre sans se faire prendre. Et Anne, à dix sept ans, connaît la misère, le trottoir. Julien passe de temps en temps, mais l’aime-t-il pour la vie ?

Le roman fort, publié dans les années soixante, d’Albertine Sarrazin est adapté en deux cents pages noir et blanc, finement dessinées. La BD alterne les passages sans parole et des dialogues du roman, la nuit et le jour sous la neige, le pavé de Paris et la campagne, une guinguette et les putes. Et nous sommes pris, embarqués dans cette atmosphère où le seul soleil est finalement la liberté, et cet amour rêvé de Julien le voyou pour Anne à la tendre frimousse.