Est-ce un roman ou le récit chronologique d’une expérience vécue, comme l’indiquent l’origine et la famille de l’auteur (les vêtements Chefdeville) ?
Un auteur de polar qui n’a écrit, quinze ans auparavant, qu’un roman à peine vendu et vite pilonné, vit solitaire et passablement aigri. Il se voit proposer l’animation d’ateliers d’écriture dans des collèges et des lycées de banlieue, tous plus « pourraves » les uns que les autres. Certes, il a d’horribles souvenirs scolaires et abhorre encore l’école, mais il faut bien vivre. Les établissements se succèdent, les abondants propos des élèves se veulent réalistes et donc, forcément, grossiers, insultants, sexistes et redondants. L’animateur n’est d’ailleurs pas en reste. Il assaisonne copieusement le récit de ses aventures qui généralement tournent court, de considérations sur les jeunes, la banlieue, l’enseignement, la société… L’humour de l’auteur fait sourire aux dépens d’une réalité bien noire.
M-C. A. et N. C.D.